New York, États-Unis d’Amérique. La 23e session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII23) s’est tenue au siège des Nations Unies à New York du 15 au 26 avril. Le P. Efren Decreto, CMF de la Province P. Rhoel Gallardo des Philippines, qui représentait l’ASCLA Est au Forum, était l’un des membres de l’équipe clarétaine à l’ONU.
Créé le 28 juillet 2000, l’objectif principal de l’UNPFII est d’aborder, de discuter et de trouver des solutions à diverses questions autochtones liées à la transformation économique, au développement social, à la préservation de la culture, à l’administration foncière, à une éducation de qualité et aux programmes de soins de santé. Le thème central de ce 23ème Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones était « Renforcer le droit des peuples autochtones à l’autodétermination dans le contexte de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ; mettre en lumière les voix des jeunes autochtones ». Hindou Oumarou Ibrahim, une femme autochtone de la communauté pastorale Mbororo au Tchad, a été élue présidente du Fourm.
Plusieurs questions urgentes ont été soulignées lors du Forum :
1. La nécessité de plaider pour la reconnaissance et l’application du droit au consentement libre et éclairé dans tous les projets affectant les territoires autochtones. Les communautés autochtones ont souligné leur droit de participer aux processus décisionnels affectant leurs terres et leurs ressources, tout en exigeant le respect de leurs droits inhérents.
2. Les menaces omniprésentes auxquelles sont confrontés les peuples autochtones dans la sécurité de leurs moyens de subsistance, de leurs familles et de leur avenir ont été soulignées. Leurs efforts inlassables pour protéger leurs terres et leurs cultures se heurtent à des défis permanents.
3. Réaffirmez la nécessité de protéger les territoires autochtones et les sites ancestraux, alors que plusieurs projets extractifs déguisés en « énergie verte » continuent de détruire la nature et les écosystèmes. Les peuples autochtones ont une conception du territoire différente de celle des peuples urbanisés, certains restant mobiles (rejetant le terme péjoratif de « nomades ») et d’autres vivant de manière stable, considérant la terre comme faisant partie de leur existence et non comme quelque chose à négocier.
4. Exprimant le rêve de démanteler les barrières frontalières, car la paix ne sera pas possible si les barrières continuent à être érigées les unes contre les autres. Malheureusement, de nombreux peuples autochtones sont toujours confrontés à la discrimination et au manque d’éducation.
5. Reconnaître les connaissances scientifiques de la médecine traditionnelle autochtone, qui sauve d’innombrables vies grâce à sa connaissance de la nature. Les peuples autochtones sont avant tout des gardiens de Mère Nature, protégeant l’environnement de la pêche, de l’exploitation forestière, de l’exploitation minière et d’autres pratiques irresponsables.
L’équipe clarétaine de l’ONU, en tant que membre du groupe de travail des ONG sur les mines (MWG), a soutenu la préparation de trois événements parallèles :
– Une conversation avec la délégation du Réseau Ecclésial Pan-Amazonien (REPAM),
– Faire entendre la voix des jeunes autochtones en quête d’autodétermination, et
– une conversation mondiale sur les mécanismes de protection des territoires, basée sur les expériences du Brésil, du Pérou, de l’Équateur, du Panama, des États-Unis, des Philippines et de la Papouasie occidentale. Efren Decreto a partagé ses expériences avec les peuples autochtones des missions Basilan et Sarangani.
L’équipe clarétaine de l’ONU et le MWG font partie des accompagnateurs internationaux du REPAM, soulignant leur engagement en faveur du plaidoyer et du lobbying dans le cadre de l’ONU et en amplifiant les voix autochtones sur la scène mondiale.
Source : Source : P. Rohan Dominic, CMF, CMF chez Équipe des Nations Unies.