La Maya, Cuba. Le 16 février dernier a été célébré le 170e anniversaire de l’arrivée d’Antonio María Claret dans l’archidiocèse de Santiago de Cuba en tant que nouvel archevêque. Un événement que Monseigneur Dionisio García Ibáñez, actuel archevêque de Santiago de Cuba, en communion avec le presbytère et le Conseil pastoral diocésain, a décidé de mettre en valeur en déclarant l’Année de Saint Antoine Marie Claret dans tout son archidiocèse, qui se terminera le 16 février prochain, 2022.
L’ouverture de cette Année de Saint Antoine Marie Claret a commencé de manière solennelle par l’Eucharistie au Sanctuaire de Notre-Dame de Charité d’El Cobre, coïncidant avec le 170ème anniversaire de la première visite de Saint Antoine Marie Claret au Sanctuaire.
“Quinze jours après notre arrivée, nous sommes allés visiter l’image de la Très Sainte Vierge de la Charité dans la ville d’El Cobre… qui est tenue en grande dévotion par tous les habitants de l’île […]” (Aut. 510). Déjà auparavant, en prenant possession de l’archevêché, il avait déclaré : “Le prélat sera toujours la Sainte Vierge. Ma forme de gouvernement sera celle qu’elle m’inspire”.
L’Eucharistie inaugurale a été présidée par Monseigneur Dionisio García Ibáñez, concélébrée avec tous les évêques de la Conférence épiscopale de Cuba et les prêtres de l’archidiocèse et avec la participation des religieux et religieuses, ainsi que des laïcs du conseil pastoral diocésain. En raison de la situation de COVID-19, il n’a pas été possible pour plus de personnes d’y assister.
Dans son homélie émouvante et sincère, Monseigneur Dionisio a rappelé les différents moments de la vie de Saint Antoine Marie Claret pendant son mandat d’archevêque de l’immense archidiocèse de Santiago de Cuba et a souligné que “l’esprit missionnaire” était la clé de toute son infatigable action pastorale, reflétée dans les missions populaires, dans les visites pastorales, dans le soin attentif du clergé et du séminaire, dans la large promotion humaine et sociale, pour faire face aux situations difficiles de l’époque : l’esclavage, la discrimination fondée sur la race et l’origine ethnique, la détérioration du mariage, de la famille et de tant d’enfants abandonnés. .. Il n’a pas oublié de mentionner le souci de l’éducation des enfants et des jeunes, en particulier des plus pauvres, et la fondation, avec Mère Antonia Paris, des Religieuses de Marie Immaculée (Sœurs Missionnaires Clarétaines).
La présence de Saint Antoine Marie Claret, comme l’a affirmé Monseigneur Dionisio, était une grâce spéciale du Seigneur non seulement pour l’archidiocèse de Santiago de Cuba mais pour tout Cuba. Sa vie, son esprit missionnaire, est et continue d’être une référence et une source d'”inspiration” dans le travail pastoral et social de tous, à commencer par “moi-même en tant qu’archevêque” et des prêtres, des religieux et des laïcs.
Cette célébration solennelle de l’ouverture de l’Année de Saint Antoine Marie Claret laisse place à d’autres initiatives variées, toutes conditionnées par la pandémie que nous vivons. Cependant, des célébrations ont été prévues à des dates importantes, des réunions pour partager certains aspects de la Pastorale de Claret avec des groupes spécifiques tels que le clergé et les séminaristes, les catéchistes, les religieux, les équipes missionnaires, les agents pastoraux. Dans le Nouveau Musée Diocésain, l'”Exposition sur la vie et l’œuvre de Claret” est en cours de préparation, soulignant son époque en tant qu’archevêque de Santiago. Des études, des recherches et des réflexions sur Claret seront également proposées par le biais des médias virtuels. Claret sera évoquée dans l’émission de radio du dimanche ainsi que dans le magazine diocésain “Iglesia en Marcha” (Église en mouvement).
Il est prévu de publier des cartes, des cartes, des dépliants et des affiches de Claret. Egalement quelques livrets pour la catéchèse des enfants. Il est prévu de montrer le film “CLARET” et d’autres initiatives qui seront menées tout au long de cette année.
Le P. Mathew Vattamattam, CMF, Supérieur Général, a écrit une belle lettre à Monseigneur Dionisio à l’occasion de cette importante fête pour Cuba et les Missionnaires Clarétains des Antilles. Dans sa lettre, il évoque différents moments de la vie de Claret en tant qu’archevêque de ces terres et lui raconte:
“Par ces lignes, je veux vous exprimer une fois de plus ma gratitude pour la célébration du 170ème anniversaire de l’arrivée de Saint Antoine Marie Claret sur l’île de Cuba, en même temps que je vous offre la collaboration des Missionnaires Clarétains dans tout ce qui est en notre possession”.
Nous, Missionnaires Clarétains, à commencer par ceux d’entre nous qui sont et vivent à Cuba, dans notre Délégation Indépendante des Antilles, dans cette “jeune vigne” et dans toute la Congrégation, sommes heureux de pouvoir célébrer cette année de Saint Antoine Marie Claret dans cet Archidiocèse de Santiago. Une fête “providentielle et inattendue” qui nous engage à vivre et à repenser avec audace le mode de notre présence dans ces terres sur les traces de Claret, à pied, à cheval, en voiture, en bateau et en train. Paradoxalement, la principale raison pour laquelle Claret n’a pas accepté la nomination de l’archevêque de Santiago de Cuba – “mon esprit est pour le monde entier” – était et continue d’être la clé pour comprendre sa vie et la nôtre.
P. Juventino Rodríguez Pérez, CMF
[envira-gallery id=”96393″]