Rép. Dominicaine. (19/I/2009). Après Jimaní, la paroisse clarétaine de la frontière plus lève tôt à porter une aide concrète aux sinistrés du tremblement de terre de Haïti a été la paroisse de San Francisco de Macorís, situe au centre – nord de la République Dominicaine.
Un camion Daihatsu moyennement grand et une fourgonnette Nissan sont arrivés, hier lundi, après-midi, à la capitale Saint Domingue, remplis à capacité avec de «l’aide humanitaire ». Ils y ont passé la nuit et ils ont entrepris le voyage, aujourd’hui, très tôt, 4h.00 A.M., direction Jimaní, frontière avec Haïti. Au cours des trois premières heures notre caravane a roulé doucement dans l’obscurité, tout en présageant un beau lever de soleil. Mais lorsqu’il a commencé à faire jour, le ciel est devenu un peu ombrageux et gris, comme pour changer le présage. En effet à la hauteur de Barahona, à environs cent et quelques kilomètres de l’arrivée, le surchargé Daihatsu a crié, d’une manière alarmante, sa difficulté : Je ne porte pas des freins ! . Le chauffeur avisé s’est rendu compte de la plainte et il a commencé à conduire le camion prudemment et adresse pendant environs quelques dix kilomètres en terrain plat, jusqu’à Cabral, où il a trouvé la station service la plus proche. Dieu merci, après une longue heure et demie de réparation nous avons pu entreprendre le voyage jusqu’à notre arrivée à JIMANÍ, sans aucun problème..
JIMANÍ est un village frontalier, certainement le passage frontalier le plus important entre la Rép. Dominicaine et Haïti. Et ici, précisément les Missionnaires Clarétains nous y avons établi il y a trois ans un nouveau poste missionnaire, tout en acceptant le service pastoral de deux vastes paroisses rurales (Jimaní et La Descubierta), dans ce que l’on a l’habitude d’appeler le «sur Profundo » (Sud Profond), dont la caractéristique en général est l’extrême pauvreté et le manque de développement et bien être sociaux.
Après le tremblement de terre dévastateur de Haïti, Jimaní est devenu quelque peu l’épicentre d’un tremblement de terre – à –l’inverse, le tremblement de la solidarité, de l’accueil, de la consolation, de la guérison ; centre, également d’opération de certaines agences d’aide gouvernementales. Des centaines et centaines de blessés ont croisé la frontière à la recherche désespérée de traitement médical et de médecines, de guérison de blessures, d’amputation de membres, d’élimination de la gangrène, tout en remplissant et débordant l’humble hôpital local. Les Clarétains, nous avons, aussi, collaboré, d’une manière splendide et efficace à accueillir ce pauvre peuple nomade à la recherche de santé. Notre tout nouveau Centre Social a grand ouvert ses portes afin d’accueillir, soulager et consoler tous ces blessés déplacés…
Les visages visibles de Jésus parmi ces ses «petits », blessés et désespérés, ont été – avec une note d’excellence – les deux Pères clarétains Pepe Rodríguez et Roselio Díaz, curés des deux paroisses assignées à notre service pastoral dans cette zone. Alors, c’est ici que nous sommes arrivés vers le milieu de la matinée avec nos deux véhicules remplis jusqu’au top. Dans le plan organisé d’aide au peuple haïtien, les Clarétains – coordonnés et animés par «PROMICLA » nous avons établi le sage critère de que tout ce qui constitue de «l’aide en espèces », reçue en Rép. Dominicaine et Porto –Rico, nous le stockions dans les locaux de notre paroisse de Jimaní, tout en sûreté, et que de cet endroit on la transporte progressivement pour la distribution ordonnée à Haïti, surtout parmi les affectés de nos paroisses, Saint Antoine M. Claret, à la capitale, et Kazal, à environs cinquante kilomètres de celle-ci, également affectée par le tremblement de terre, quoique dans moindre intensité. Ici, donc, nous avons déchargé ces que les fidèles, pleins de bonté, de notre paroisse rurale de San José de Cenoví, à San Francisco de Macorís, avaient collecté au cours de la semaine ; lait en carton, eau potable, du riz, des sacs de bananes vertes, matelas pneumatiques, biscuits, linge, chaussures…
D’autre part, vers 13h.00 P.M. nous avons accueilli, tremblants et heureux, nos huit séminaristes haïtiens, revenant de leurs familles – visitées samedi dernier – en route, déjà, vers à nos séminaires de Saint Domingue et San Francisco de Marcorís. Le P. Anistus, curé à Port au prince et héros au cours de cette situation adverse, nous les a amenés avec la fourgonnette. Nous les avons reçus en tremblant, car nous ne savions pas encore le sort que ces êtres chers avaient eu. Nous avons dû lamenter douloureusement et avec tristesse la mort de la mère de l’un d’entre eux, quelques cousins ou neveux, une marraine de baptême…Dieu merci, un quota moindre de que nous aurions pu craindre. Après un tardif repas fraternel et frugal – savoureux «sancocho » avec du riz – les séminaristes haïtiens, avec à leur tête leur formateur P. José Camilo Minaya, ont entrepris le voyage de retour au séminaire.`
Et en direction opposée, retournant à Port au Prince, le P. Anistus, avec un cœur plein d’émotion et une gratitude «déchaînée » – sans freins, également – chantait son «magnificat », priant pour les paroissiens solidaires et généreux de la paroisse de San José de Cenoví, tandis qu’il transportait, déjà, avec sa fourgonnette, pick – up, surchargée jusqu’au top, une partie du trésor solidaire lequel seulement quelques heures auparavant était arrivé de la Rép. Dominicaine. En caravane de solidarité !