1 de Février – ATTENTAT CONTRE LE P. CLARET À HOLGUÍN (CUBA)

04 Atentado De Holgun

Le 1er février de 1865, dans la ville d’Holguín (Cuba), saint Antoine-Marie Claret fut victime d’un attentat contre sa vie. Il commençait, ce jour-là, la visite à la zone. C’était sa quatrième visite pastorale au diocèse de Santiago de Cuba, dans la cinquième année après son arrivée.
Holguín est située au nord-est de Santiago. À la fin de janvier, le Père Claret débarqua à Gibara, en provenance de Puerto Príncipe où, selon la chronique de Pedro Llausás (cf. 4, pp. 956-967), chapelain du P. Claret et secrétaire de la visite pastorale, quelqu’un avait déjà essayé, sans succès, d’attenter contre la vie de l’Archevêque. Le P. Llausás affirme que ce fut le même individu qui réussit son coup à Holguín, Antonio Abad Torres (cf. Aut 584). Natif des Îles Canaries, il était connu sous le nom de l’Isleño et, se trouvant incarcéré, il avait été gracié, une année auparavant, à la demande du P. Claret qui, sans le connaître, avait cédé à la prière de la mère.
Même si l’attentat fut perpétré par une seule personne, l’investigation a conclu qu’il s’agissait d’une conspirtation pour finir avec la vie d’Antoine-Marie Claret. Même la fausse nouvelle de la mort de l’Archevêque, divulguée par ceux qui la désiraient, est arrivée à Santiago avant que l’attentat soit perpétré. Holguín fut le point culminant d’une persécution qui avait commencée pas mal de temps avant cette date. Quelles en furent les motivations? Simplement le fait que Claret demandait et exhortait…les chrétiens à mener une vie cohérente avec l’Évangile, en optant pour une vie chrétienne engagée… Cela dérangeait les marchants d’esclaves et les clercs de vie irrégulière, dont quelques-uns avaient été durement sanctionnés par l’Archevêque parce qu’ils résistaient à ses recommandations.
Cet événement est un catalyseur de la spiritualité martyriale de saint Antoine-Marie Claret. Son désir de se dévouer jusqu’à la mort se reflète dans le récit qu’il a fait de l’attentat: la joie qui l’envahit à l’occasion de l’attentat fut celle de celui qui atteint ce qu’il cherchait depuis quelque temps, avec la satisfaction de l’avoir obtenu au moment et de la manière qu’il ne pouvait imaginer, bien que son esprit y fût tout à fait prêt.
Holguín fut la conséquence d’une vie cohérente avec l’imitation du Christ, une vie pleine de zèle apostolique pour que Dieu soit connu, aimé et servi par toutes les créatures. Le zèle de la maison du Père dévora Claret, persécuté pour la cause de du Fils (cf. Mt 5, 11), jusqu’au rasoir d’Holguín. À partir de ce moment, son sang versé comme un sceau sur les vérités évangéliques qu’il prêchait le fit grandir en fidélité au milieu des persécutions et des calomnies qui, comme lui-même disait, contribueraient de plus en plus à sculpter, forger, ciseler…sa figure charismatique, capable de se réjouir dans les épreuves de chaque journée pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.