Madrid, Espagne. Le 2 juillet 2022, Forge-25 a pris fin. Les participants sont arrivés à cette étape importante avec un bon sentiment. Ils ont terminé deux mois et demi entièrement consacrés à connaître un peu mieux le charisme de la Congrégation, à prier plus longtemps, à partir en pèlerinage dans des lieux saints, à réfléchir ensemble aux aspects fondamentaux de la vocation clarétaine, à partager des expériences et à célébrer dans la foi et la fraternité tout ce qu’ils ont vu et entendu.
Cela en valait-il la peine ? Il est peut-être trop tôt pour le dire. C’est à leurs fruits que tu les reconnaîtras… ou pas, si la lumière est cachée sous le boisseau de l’oubli ou de la négligence. La vie missionnaire ne passe généralement pas par des mutations étonnantes, mais par des transformations très lentes qui mettent à l’épreuve la patience et l’espoir. On reste avec la certitude de savoir que l’on récoltera ce que l’on a semé. Et, bien que Dieu puisse permettre une exception à cette règle, il s’adapte souvent aux processus individuels de chacun et à la collaboration personnelle plus ou moins grande.
S’il y a un signe distinctif de cette Forge-25, exprimé par les Clarétains eux-mêmes, c’est le degré de fraternité vécu entre eux, même s’ils ne sont qu’une communauté temporaire. Justement, l’une des lacunes les plus marquées de la Congrégation a été la réalisation (modeste, hein ?) de cette expérience de renouveau déjà presque achevée. Ils le reconnaissent sans aucune sorte de suffisance. Et à quoi cela est-il dû ? Peut-être au fait d’avoir mis de l’intérêt et du dévouement pour donner une approche appréciative à la dynamique conversationnelle qui a traversé toutes ses activités du début à la fin.
Nous retournons une fois de plus dans nos communautés d’origine, avec le désir et l’envie de pouvoir raconter ce que nous avons vécu et, plus que tout, d’en témoigner par notre exemple humble et visible. Nous remercions ceux qui ont collaboré pour rendre cette expérience possible, même si nous n’avons pas pu éviter le COVID, ni les procédures compliquées de visas et de permis. La gratitude est grande et s’adresse à beaucoup : Au Gouvernement Général, en particulier à la Préfecture de la Spiritualité et de la Vie Communautaire ; aux différents Gouvernements des Organismes représentés ici ; aux communautés locales qui se sont engagées à remplacer leurs membres en temps de Forge ; à toutes les personnes qui ont participé à la logistique, aux différents services et au fonctionnement ; à ceux qui nous ont accueillis et servis ; à ceux qui ont manifesté à plusieurs reprises leurs prières et leur soutien. Nous remercions Dieu que notre frère Daniel Monje soit arrivé à temps pour être physiquement présent à la Pâque de son père. Et, surtout, merci à Dieu notre Père, maintenant et pour toujours, pour tout ce qu’il continue à nous donner, que nous en soyons conscients ou non. Et à Marie, Cœur Immaculé qui nous protège et nous soutient.
Juan Carlos Martos, CMF
