AUTHENTIQUE SUCCESSION APOSTOLIQUE
Consécration épiscopale
À Claret la mitre lui arriva de rebond ; on avait essayé d’en nommer un autre, mais il n’accepta pas. Et elle lui est arrivée, également à contretemps, car il venait de fonder la Congrégation de Missionnaires et pas longtemps auparavant la Librairie Religieuse, et les deux avaient besoin de lui afin qu’il puisse diriger leurs premiers pas. C’est pour ça qu’il tarda à accepter ; finalement il le fit par obéissance à des paroles taxatives de son évêque : « Vous allez résister à la volonté de Dieu si votre résolution est négative, c’est pour ça que je vous demande d’accepter » Épi. Passif I, p. 75)
Claret savait qu’un évêque est avant tout un successeur des apôtres, lesquels furent disciples et imitateurs de Jésus et par après des grands missionnaires. Et ainsi il voulut s’organiser. Avant tout il se procura une équipe de prêtres et de laïcs, 13 personnes en tout, avec qui pouvoir vivre une certaine vie de communauté et partager l’action évangélisatrice. Il ne négligea pas les devoirs administratifs ou de gouvernement, mais l’accent il le mit sur la prédication, sur la catéchèse, sur l’attention directe de ces fidèles privés de pasteur pendant 14 ans. En seulement six, il réalisa quatre visites « missionnaires » à cet immense diocèse-là (aujourd’hui divisé en 5).
L’inventive de Claret sut récupérer le sens originel de l’épiscopat, donner vie à quelque chose que lui voyait comme ankylosé et vieilli. Savons-nous, nous autres, tirer parti des structures ecclésiales, les actualiser, afin qu’elles soient des authentiques plateformes d’évangélisation ?