4 Août

Août 4, 2018 | Claret avec toi

*38.- « Si vous voyiez votre père qu’on lui donne de coups de bâton et de couteaux, vous ne courriez pas à le défendre ? Et ne serait- ce pas un crime regarder avec indifférence son père dans telle situation ? Ne serais-je le plus grand criminel du monde si je n’essayais pas empêcher les outrages que les hommes font à Dieu qu’est mon Père ? Ah, mon Père ! Je vais vous défendre, même si cela doit me coûter la vie »
Aut 204

DIEU EST MON PÈRE

Une fois j’ai lu cette phrase : » Il est relativement facile qu’un père pardonne son fils. Mais il est très difficile qu’un fils parvienne à pardonner son propre père ». Existe, déversé par l’ambiance, un senti refus de la figure paternelle. Les temps actuels transmettent, tel l’air que nous respirons, un dogme social, non écrit mais persistant et séducteur, dans la mentalité d’un grand nombre : Le père dérange et cause de dégâts, donc il faut l’anéantir. Sont en grand nombre ceux qui ne pardonnent pas les expériences décevantes concernant la paternité humaine. La « mort du père », à différents niveaux –sociaux, académiques, économiques, etc.- constitue un message enregistré à l’intérieur d’un grand nombre. Dieu y est inclus. Aujourd’hui il n’est pas évident, ni même l’a été dans le passée, accepter sans problèmes la figure paternelle.
Elles contrastent avec cette réaction les paroles ardentes du P. Claret par lesquelles il déclare sa relation avec son Père Dieu. Elles naissent, indéniablement d’un présupposé différent : Claret découvrit Dieu comme bon père qui l’a toujours soigné. Il eut l’expérience de la gratitude. C’est pourquoi, il lui correspond avec la même monnaie, avec un amour passionné de fils. Et c’est un amour d’un tel degré qu’il est disposé à risquer sa vie pour Lui dans le cas où il faudrait le défendre.
À quoi nous appellent-elles ces paroles de Claret ? À mettre Dieu à la première place, sans doute. Mais, auparavant, à purifier l’image déformée de Lui dont peut être, nous avons formée dans notre intérieur. Si nous confondons Dieu avec un chef autoritaire, exigent, punisseur et contrôleur ; ou avec un Dieu absent et inconnu, lequel on ne le perçoit même pas, ni on l’aime, et bien sûr ni on le défend pas…c’est évident que ce n’est pas le Dieu que découvrit le P. Claret et à qui remit sa vie. Si Dieu n’est pas le plus important, rien n’est absolument important. Ceux qui méprisent Dieu c’est parce qu’ils ne le connaissent pas.
Quelle relation gardes-tu avec ton père a avec celui qui le remplace ? Et avec Dieu ? L’expérience clarétaine te dit-elle quelque chose ?

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