21 Décembre

Déc 21, 2018 | Claret avec toi

« Jamais je me fatiguais de me trouver à l’église, devant Marie du Rosaire, et je parlais et priait avec une telle confiance, que je croyais bien que la Très Sainte Vierge m’entendait. J’imaginais que depuis l’image, devant laquelle je priais, il y avait comme un fil de fer jusqu’à l’original, lequel se trouve au ciel ; sans avoir vu à cet âge- là aucun télégraphe électrique, moi j’imaginais comme s’il pouvait exister un télégraphe dès l’image au ciel »
Aut 48

LES SYMBOILES DOIVENT SE TRANSCENDER

La vie de tous les jours se déroule, bien de fois, entre la hâte et le bruit. La vie finit pour devenir une vie affairée. Le rythme nous résulte fatiguant, je dirais presque vertigineux, affolé. Nous nous voyons comme étant bousculés par mille et une réclamations, engagements, objectifs, travaux… Peut-être, c’est toi qui le sais, que parfois nous finissons pour chercher le bruit pour faire taire la clameur du propre silence. Et nous désirons et nous cherchons et nous prétendons rencontrer à l’extérieur ce qui sans doute se trouve là, depuis toujours, dans notre oublié intérieur. Comme l’affirmait le poète, « de son maitre, peut-être, oubliée, silencieuse et recouverte de poussière » dormait la harpe dans ce coin- la du salon obscur.
Mais il semble que le cœur humain a besoin coûte que coûte, du moins quelques fois, et le remercie, presque toujours, une certaine quiétude tranquille, une sérénité pacifiée et un silence qui se tait enveloppant tout, et dans lequel nous nous sentons bien, en paix et pacifiés, en harmonie, conscients et maitres de notre être, vie, histoire. L’agitation et l’inquiétude nous enveloppent à tel point, que peut être et presque sans nous en rendre compte, nous finissons, même, pour les porter en dedans de nous. Comme si nous ne pouvions pas ni ne sachions pas exister et vivre d’une autre manière, si ce n’est agités, énervés, bousculés. Au fond nous reconnaissons et nous savons que le bruit en général, et les mille et un bruits en particulier, ne finissent pas de nous combler, de remplir, de satisfaire. Et nous cherchons certains oasis, espaces et temps, d’équilibre, paix, sérénité et tranquillité…
Dit-on que quelqu’un écrivit bienheureux ceux qui ne parlent pas, parce qu’eux se comprennent ! Parce que pas toujours les mille et un mots, musiques…. encore moins le bruit, constituent nos meilleurs alliés à l’heure de programmer la vie et d’essayer de la mener à terme. Un proverbe affirme quelque chose comme ça, la parole est de l’argent et le silence est de l’or. Et dans le silence se font, au fur et à mesure, quelques grandes œuvres. Le silence est la première pierre du temple de la sagesse. Et l’église, comme d’autres endroits, peut devenir comme une sorte d’enceinte de calme et d’apaisement nous donnant la possibilité de faire du silence, de nous écouter par en dedans et de nous sentir écoutés. Ne sens-tu pas le besoin du silence?

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