14 Juin

Juin 14, 2018 | Claret avec toi

*136.- « Ce n’est pas une chose ardue ni difficile travailler lorsque on se rend compte du grand fruit, la paie ou gratitude qui découle du travail. Personne admire le travail du paysan parce qu’on voit ce travail récompensé par les fruit des champs ou des vignes ; mais travailler, sans aucune utilité, récompense ou paie, mais au contraire n’apporter autre chose de son grand travail que de l’ingratitude, et cependant travailler avec soin, infatigable et constamment jusqu’à réaliser l’ouvrage jusqu’au bout, ceci requiert un héros chrétien, et c’est le propre de ces âmes , que même si elles vivent dans le monde, ne cherchent rien du monde, et dans tout leur travail n’ont d’autre but que la volonté de Dieu »
El amante de Jesucristo. (L’aimant de Jésus-Christ) Barcelone 1848, p. 106

TRAVAIL INFATIGABLE

Où le mieux se reflète l’ultime motivation du vécu de Claret, celle qui donne raison de son infatigable travail missionnaire, c’est dans celle que l’on a appelée « prière apostolique ». Ce fut dans les Résolutions de 1862 lorsqu’il l’écrivit pour la première fois et par après dans son Autobiographie (n. 233) : « Je demanderais au Seigneur : Que je le connaisse et que je le fasse connaitre. Que je l’aime et que je le fasse aimer. Que je le serve et que je le fasse servir… » (AEC p. 698).
Afin de pouvoir travailler infatigablement et gratuitement on a besoin de l’aide du Seigneur. C’est pour ça qu’il la lui demande. Nous n’avons pas tous le tempérament actif de Claret, mais tous nous pouvons recevoir le don du dévouement à la propre mission sans conditions. Pour ce faire il est nécessaire, tout d’abord, connaitre Dieu ; le connaissant, il sera possible de l’aimer : et l’aimant, il sera facile le servir. Il ne s’agit pas d’œuvrer, mais de se laisser mouvoir.
En regardant les Résolutions que Claret fait en 1857, par exemple, nous pouvons comprendre en quoi consistait son travail lors de cette étape de son séjour à Madrid : « Je visiterai très souvent les hôpitaux , prisons et autres maisons de bienfaisance , et je leur procurerai les secours spirituels et corporels, autant que je le pourrai . Je fournirai le bien que je pourrai aux ecclésiastiques à travers conférences littéraires et spirituelles : leur donnant des livres, etc… » (AEC, p.682). Il est comme un domestique du Christ : lequel ne fait que ce que le maitre veut. Les bons domestiques n’attendent d’autre récompense que le plaisir qu’ils procurent à leur maître.
De ce point de vue, il n’est pas difficile surmonter les moments de découragements que parfois nous arrivent. Il suffit de penser que, même si rien restera sans récompense, la plus grande récompense est celle d’avoir servi à un tel grand Seigneur, de qui nous avons reçu tout ce que nous sommes et possédons . Au fond, travailler pour lui c’est lui rendre quelque chose du tout ce que nous avons reçu.

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